
Avec une législation qui évolue de jour en jour si ce n’est d’heure en heure, le marché des bioplastiques attire une attention bien particulière en France. Leurs propriétés écologiques et éthiquement responsables font du marché un enjeu financier de taille pour toute entreprise désireuse d’attacher une démarche environnementale à sa réputation. Biodégradables ou même mieux, biosourcés, ces plastiques constituent une réponse consensuelle face au défi de la pollution.
Spécificités des productions européenne et française de bioplastiques
La production des bioplastiques en France bénéficie d’une forte demandé liée aux directives de Bruxelles. Parce que les directives de l’Union Européenne pèsent fortement en faveur de substitutions écologiques, comprenez par-là que tout objet plastique a pour mission d’être remplacé par un équivalent bioplastique, le marché continental est en pleine effervescence notamment depuis l’année 2018, considérée comme un tournant, en raison de la loi EGALIM pour le 100% recyclage et de la directive SUP Single-Use Plastics, qui, toutes deux, condamnent progressivement l’utilisation et surtout la production de plastiques non bios.
En raison de ces inflexions juridiques, les experts estiment que la production mondiale de bioplastiques devrait augmenter de près de 25% à l’horizon 2023 mais avec, surtout, les capacités de production européennes qui passeraient de 19 à 27%. Les perspectives conjoncturelles sont donc au beau fixe, et les investissements corolaires bénéficient d’une stabilité d’opinion très forte.
Une demande industrielle soutenue par la morale et le droit
2,44 millions de tonnes de production estimées pour 2022, c’est le chiffre annoncé et le cap industriel qu’ont décidé de suivre de nombreux acteurs de l’industrie européenne et française. Les emballages pétrosourcés dominent encore, de manière écrasante, les industries plastiques, mais le virage vers le biosourcé amorcé par les directives européennes profite aux industries respectueuses d’une autre démarche de production.
La France joue ici un rôle particulier, puisque elle a fait le choix d’un encouragement à grande échelle d’une production dite vertueuse qui aménage les sols nécessaires à la production des bioplastiques. En effet, via des techniques de compostage ou de méthanisation, certains secteurs industriels se spécialisent en protection et revalorisation des sols dans le but second de fournir, soit en tant que sous-traitant, soit pour leur propre production, les nécessaires matériaux écoresponsables pour l’industrie du bioplastique. Ces ramifications de production montrent bien toute l’étendue d’une demande industrielle dont les contours se précisent un peu plus chaque jour.
Les acteurs du marché : les géants de l’international et le cas français
Parler des productions biosourcées, c’est compter, bien évidemment, sur l’implication du groupe chimique allemand BASF SE, qui oriente sa production à l’échelle mondiale mais surtout européenne vers les bioplastiques. Sa distribution sur le territoire français est assurée par Aspen Global Solutions, groupe de Lyon. De l’autre côté des Alpes, le leader Novamont défend les intérêts italiens et revendique sa part sur le marché biosourcé, tandis que le groupe Braskem est le leader incontesté des bioplastiques brésiliens.
Pour autant, la France compte bien revendiquer sa place et son rôle sur l’échiquier européen, et l’on peut compter sur les entreprises Vegeplast et Plastivaloire pour défendre les intérêts tricolores sur la scène internationale. Grâce à une matière première unique et brevetée, nommée Vegemat, Vegeplast se pose en senior de la production française, et justifie 20 ans d’expérience dans la recherche et l’acquisition des techniques et normes internationales écoresponsables. Leur matériau 100% biosourcé engage toute l’entreprise dans une démarche respectueuse de l’environnement et veut donner l’exemple aux groupes industriels encore trop frileux pour tenter l’aventure du bioplastique.
Avec plus de 27 sites industriels répartis sur toute la planète, Plastivaloire intervient dans des domaines plus techniques et spécialisés, et désire asseoir son autorité dans le domaine de l’intégration des bioplastiques dans les chaînes de production industrielles les plus polluantes. Qu’il s’agisse de pièces mono ou multi matières, Plastivaloire fait montre d’une grande technicité et permet même à ses clients de concevoir des produits biosourcés répondant aux même critères esthétiques que d’autres productions polluantes (pièces de voitures, carrosserie, tableaux de bord, etc.) Ces entreprise au développement toujours plus pérenne, toujours plus stable, montrent combien le virage bioplastique dynamise les croissances industrielles d’aujourd’hui, mais surtout de demain.
Les bioplastiques PLA : pratiques, éthiques, techniques
Les bioplastiques PLA, pour acide polylactique, restent évidemment les plus produits et les plus distribués. Non contents de couvrir une amplitude d’utilisations et de secteurs, le bioplastique PLA est surtout employé dans la fabrication d’emballages, qui représentent encore 60% du marché des bioplastiques. Autrefois réservés aux produits de conditionnement ou de restauration, les bioplastiques bénéficient aujourd’hui d’une priorité de recherche et d’investissement exponentielle.
Les entreprises leaders du développement et de la production de bioplastiques ont à cœur de diversifier l’emploi et l’application de ces matières biosourcées. Suivant l’exemple de BASF et de Plastivaloire, de nombreux acteurs du marché veulent donner au bioplastique une potentialité technique voire technologique : en proposant ces alternatives biosourcées face aux pièces mécaniques, esthétiques, usuelles des chaînes de production polluantes, les entreprises de demain luttent contre la domination des produits pétrosourcés et restent déterminées dans leur politique d’occupation du terrain.
Le marché des bioplastiques entre dans la nouvelle décennie avec une responsabilité éthique de taille. Le virage écologique de nombreuses entreprises repose en partie sur cette possibilité biosourcée. À l’heure ou le pétrole est désigné à plus d’un titre comme la bête noire de l’industrie, les horizons technologiques et économiques fixés par la recherche bioplastique définissent déjà le marché de demain, et apportent de très concerts espoirs pour la planète.