
La question de l’utilisation massive du plastique dans nos sociétés devient préoccupante par rapport à l’empreinte carbone qui en résulte et la difficulté rencontrée par les pays pour traiter les déchets. Dans l’impression 3D, l’acide polylactique, ou PLA, est l’un des matériaux les plus utilisés. Ses caractéristiques avantageuses, aussi bien durant le processus d’impression que dans ses applications et le recyclage des objets produits, font du bioplastique PLA une option très intéressante.
Trouver des alternatives aux plastiques conventionnels
Depuis la moitié du XXe siècle, le plastique issu des matières fossiles a envahi notre quotidien. La production mondiale a explosé et son utilisation a été démultipliée en même temps que la société dite de « consommation » s’est développée. On en trouve dans la plupart de nos objets du quotidien, de nos brosses à dents à nos cartes bleues, en passant par les bouteilles d’eau, sans parler des produits à usages uniques tels que des rasoirs jetables ou encore des coton-tiges.
Malgré les avantages qu’on lui connaît, comme sa résistance et son coût de production assez faible, ce type de plastique industriel devient une réelle source de problèmes pour la préservation de la planète. D’abord, au niveau des matières premières utilisées : l’extraction du pétrole, son transport et sa transformation ont un coût environnemental déjà élevé. Ensuite, ce qui devient très inquiétant, c’est la pollution générée par les objets en fin de vie. Nos océans sont remplis de plastiques de toutes tailles, détruisant les paysages et la faune marine qui les ingèrent. Enfin, le pétrole n’est pas une ressource inépuisable, les réserves sont de plus en plus difficiles à estimer, et surtout à atteindre.
On comprend mieux pourquoi il devient urgent de trouver des alternatives aux plastiques issus des matières fossiles. Parmi ces solutions, on trouve de plus en plus, de plastiques d’origine biologique. On les appelle des « bioplastiques » ou des plastiques « biosourcés », tel que le plastique PLA. Ils sont fabriqués, en totalité ou en partie, à partir de ressources biologiques renouvelables.
Quelles sont les différences entre les bioplastiques ?
Les bioplastiques englobent différents types de matériaux qui finalement ne sont pas « biologiques » au même niveau de leur fabrication. Il faut alors faire la distinction entre les termes « biosourcés » et « biodégradables ».
- Les plastiques sont dits biosourcés s’ils sont issus de ressources végétales comme le maïs, le blé, la pomme de terre, etc. En opposition aux plastiques petrosourcés (issus du pétrole). Cela concerne donc leur origine.
- Les plastiques sont biodégradables s’ils peuvent se décomposer sous l’action des micro-organismes dans un environnement approprié. On parle donc de leur fin de vie et de leur possible recyclage.
Les plastiques biosourcés, ne sont pas forcément biodégradables, il peuvent être mélangés avec du pétrole. C’est le cas du bio-PET qui est en fait composé de 30 % de matières premières renouvelables et de 70 % de pétrole. La distinction n’est pas évidente, mais a toute son importance lorsque vous devez choisir entre différents matériaux pour vos projets d’impression 3D et que vous êtes sensibles aux questions environnementales.
Dans le cas de plastiques biosourcés, n’oublions pas le caractère durable des cultures utilisées à la base. Sont-elles cultivées dans un soucis de préservation de l’environnement et de manière durable ? L’idée d’un cycle 100 % renouvelable et non-polluant paraît difficile. Chaque étape du processus de fabrication d’un bioplastique doit-être questionnée, pour déterminer son impact sur l’environnement.
Pourquoi utiliser un bioplastique comme le PLA ?
Ce que nous souhaitons retenir ici, ce sont les bioplastiques qui comprennent les deux critères et qui peuvent être utilisés dans l’impression 3D. C’est le cas du bioplastique PLA, dont les caractéristiques ressemblent à celles des plastiques conventionnels et se présente comme une alternative très intéressante d’un point de vue écologique.
En effet, le PLA est biosourcé, il provient de matières végétales et le plus souvent renouvelables. Il est produit par la fermentation de l’amidon des cultures, généralement du maïs ou de la canne à sucre, en acide lactique. S’ensuit une polymérisation qui le transformera en acide polylactique. Le PLA est également biodégradable, cela signifie que dans des conditions contrôlées, il deviendra une source de nourriture pour les micro-organismes et les champignons. Dans le cas du PLA, le processus de biodégradation sera relativement rapide dans les installations de compostage industrielles et prendra plus de temps dans les environnements moins biologiquement actifs. Outre le compostage, le PLA peut être recyclé, pour être transformé, par exemple, sous forme de filament pour imprimante 3D. C’est donc une solution véritablement durable dans un monde du « tout-plastique ».
Personne ne peut nier la pollution liée à la production et à l’utilisation du plastique issu des matières fossiles. Le secteur de l’impression 3D se tourne, depuis quelques temps déjà, vers des matériaux durables. En plus d’être facile à utiliser et de posséder des propriétés très intéressantes, le filament PLA, biosourcé et biodégradable, est la solution la plus prometteuse pour répondre aux enjeux environnementaux.